3 lois une vision du territoire qui se construit. Pays, agglomérations et développement durable.
Nous parlons des lois suivantes :
-
La loi d’Orientation sur l’Aménagement et le Développement
Durable du Territoire (dite loi
Voynet ou LOADDT), n° 99-553 du 25 juin 1999
La LOADDT
crée deux nouvelles entités territoriales : le pays
et l'agglomération,
qui ne sont pas de nouveaux échelons administratifs, ni de nouvelles
collectivités territoriales. Ces deux nouvelles entités
doivent être porteuses d’un projet définissant les orientations
de choix de développement économique et d’aménagement
urbain, soit de l’agglomération, soit du pays.
Des contrats
de villes peuvent être passés entre l’Etat ou la région
et les communes
ou leur groupement dans le cadre d’une politique de requalification
urbaine ou de développement solidaire. Ces contrats de villes peuvent
être passés dans le cadre d’un pays ou d’une agglomération.
Les schémas
de service de la LOADDT de 1999, dite loi Voynet, sont des documents de
programmation apportant tout un ensemble de recommandations. Ces nouveaux
documents sont, pour l’instant en cours d’élaboration. Ils devraient
être transmis au Conseil d’Etat à la fin du mois de juin
2001.
Ces schémas
de services collectifs s’inscrivent dans une politique d’Etat qui
a pour objectif principal de répondre aux besoins de la population.
Lors d’un investissement futur, il faudra que le projet à financer
apporte un service nouveau à la population.
Les schémas de services collectifs s’imposent aux services de l’Etat qui doivent en tenir compte lors de leur porter à connaissance. Par la suite, les collectivités territoriales devront les prendre en considération dans la réalisation de leurs projets urbains, notamment en ce qui concerne les principes du développement durable.
Les schémas de services collectifs s’imposent aux services de l’Etat qui doivent en tenir compte lors de leur porter à connaissance. Par la suite, les collectivités territoriales devront les prendre en considération dans la réalisation de leurs projets urbains, notamment en ce qui concerne les principes du développement durable.
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La loi relative à la simplification et au renforcement de la coopération
intercommunale (dite loi
Chevènement), n° 99-586 du 12 juillet 1999
La loi
dite Chevènement donne les moyens aux communes de se regrouper
en communauté
de communes, en communauté d’agglomération ou en communauté
urbaine selon différents seuils de population. Les regroupements
de communes, pour qu’ils soient pertinents et cohérents, doivent
se faire sur l’intention de réaliser des projets en commun et non
pas uniquement sur des critères financiers comme c’est le cas pour
certains d’entre eux.
-
La loi Solidarité et Renouvellement Urbains n°2000-1208 du
13 décembre 2000
La loi
solidarité et renouvellement urbain introduit de nouveaux outils
pour mettre en œuvre cette notion de projet. Les nouveaux documents de
planification urbaine que sont le schéma de cohérence territoriale,
le plan local d’urbanisme ou encore la carte communale doivent, avant
d’être élaborés, être la signification concrète
d’un projet. Ce qui change avec la situation postérieure à
ces différentes lois est que les documents d'urbanisme seront plus
créés pour les projets mais au contraire, ce sont les projets
qui donneront naissance aux documents d'urbanisme.
Les documents d’urbanisme ne donneront plus de projet mais les projets donneront naissance aux documents d’urbanisme.
Les documents d’urbanisme ne donneront plus de projet mais les projets donneront naissance aux documents d’urbanisme.
La loi
SRU a des liens avec les lois dites Voynet et Chevènement. Ces
lois traitent de thèmes qui se complètent sur de nombreux
points et concepts :
- L’intercommunalité (loi Chevènement) est le nouveau socle de l’aménagement (loi SRU) et de différentes taxes dont la Taxe Professionnelle Unique et les champs de compétence (l’obligation d’acquérir la compétence aménagement pour la réalisation d’un SCOT).
- Le pays (relatif au bassin d’emploi et de vie), le développement durable (tous les types de projets, quelque soient leurs échelles, doivent en tenir compte) et les schémas de service collectifs (documents de programmation). La loi Voynet définit en outre, le cadre territorial intercommunal de la contractualisation du contrat de plan Etat-Région : agglomération-Pays.
- L’aménagement, l’urbanisme et les équipements (loi SRU) qui s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’aménagement d’équilibre et de développement durable.
- L’intercommunalité (loi Chevènement) est le nouveau socle de l’aménagement (loi SRU) et de différentes taxes dont la Taxe Professionnelle Unique et les champs de compétence (l’obligation d’acquérir la compétence aménagement pour la réalisation d’un SCOT).
- Le pays (relatif au bassin d’emploi et de vie), le développement durable (tous les types de projets, quelque soient leurs échelles, doivent en tenir compte) et les schémas de service collectifs (documents de programmation). La loi Voynet définit en outre, le cadre territorial intercommunal de la contractualisation du contrat de plan Etat-Région : agglomération-Pays.
- L’aménagement, l’urbanisme et les équipements (loi SRU) qui s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’aménagement d’équilibre et de développement durable.
Ces trois
lois sont bien complémentaires, mais les points en commun entre
ces lois est la question pertinente du périmètre du SCOT:
Pour
les différents périmètres du SCOT (loi SRU), du pays
(loi Voynet) et de la communauté (loi Chevènement), il y
a les mêmes points communs dans les 3 lois et on peut répondre
implicitement et par analogie à la question des périmètres
: les périmètres intercommunaux sont rationalisés
: ils doivent être pertinents en évitant les enclaves et
les discontinuités territoriales pour promouvoir une intercommunalité
cohérente (loi Chevènement). La loi SRU dit la même
chose au niveau des discontinuités territoriales et la loi Voynet
n'a qu'une seule obligation, à savoir la superposition du pays
et de l'intercommunalité, mais les bassins d’emploi et de vie doivent
être pris en compte. On peut conclure à la nécessaire
superposition des 3 périmètres (d'où l'importance
des EPCI).
Le SCOT réalise également le lien entre ces trois lois, dont le périmètre doit être d’un seul tenant sans enclave et comporté au moins la totalité des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale compétents en la matière.
Le SCOT réalise également le lien entre ces trois lois, dont le périmètre doit être d’un seul tenant sans enclave et comporté au moins la totalité des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale compétents en la matière.
Il
existe d’autres liens spécifiques entre, d’une part la loi SRU
et la loi Voynet, et d’autre part, la loi SRU et la loi Chevènement.
-
La loi Voynet
crée la notion de Projet
d’Aménagement et de Développement Durable, le P.A.D.D,
qui a été repris dans le cadre de la loi SRU pour les Schémas
de Cohérence Territoriale et les Plans Locaux d’Urbanisme.
Egalement, le pays et l’agglomération sont deux échelles pertinentes pour réaliser à bien les Projets d’Aménagement et de Développement Durable. Ces deux nouvelles échelles pertinentes pour l’aménagement du territoire doivent tenir compte des schémas de service collectifs (loi Voynet).
Egalement, le pays et l’agglomération sont deux échelles pertinentes pour réaliser à bien les Projets d’Aménagement et de Développement Durable. Ces deux nouvelles échelles pertinentes pour l’aménagement du territoire doivent tenir compte des schémas de service collectifs (loi Voynet).
-
La loi SRU et la loi
Chevènement ont aussi leur complémentarité propre,
car les règles de gestion sont unifiées et les transferts
de compétence sont importants dans la réalisation du SCOT.
Mais bien entendu, il y aura des problèmes de chevauchement de
périmètres et de zones : A titre d’exemple, les PDU
sont conçus dans des espaces importants qui dépassent l'aire
de l'agglomération alors que théoriquement les PDU sont
une dimension essentielle des SCOT (P. Chateaureynaud, 23/01/01)
Des questions
restent donc actuellement en suspens :
1 - Est-ce
que les différents périmètres issus de ces trois
lois seront uniformisés, et tiendront-ils compte des problèmes
à résoudre ?
Il semblerait logique que les périmètres soient superposés mais de nombreux cas montrent que la cohérence sera difficile à mettre en œuvre car il faut l’accord et l’implication de tous les acteurs concernés, d’où l’aspect théorique de la superposition des périmètres.
Il semblerait logique que les périmètres soient superposés mais de nombreux cas montrent que la cohérence sera difficile à mettre en œuvre car il faut l’accord et l’implication de tous les acteurs concernés, d’où l’aspect théorique de la superposition des périmètres.
2 - D’autre
part, une fois cette question abordée, le choix des périmètres
retenus sera t-il celui le plus pertinent pour résoudre les problèmes
liés à l’aménagement et au développement d’un
territoire en respect des principes édictés par les lois
Voynet et SRU, à savoir la mise en œuvre de projet cohérent
pour une agglomération et la prise en considération des
objectifs de développement durable et de développement harmonieux
du territoire dans une logique de réduction des inégalités.
3 - Les
lois Voynet, Chevènement et SRU parlent toutes d’agglomération,
de périmètres pertinents pour mettre en œuvre des projets
de développement et de planification (exception faite de la loi
Chevènement qui ne parle essentiellement d’intercommunalité
d’un point de vue financier (malgré l’aspect démographique
et géographique), ce qui d’ailleurs permet de dire que cette loi
est une réussite, vu le nombre important de communautés
qui se sont créées depuis sa promulgation), mais rien ne
permet de dire actuellement si ces périmètres seront uniformisés
ou bien si chaque loi crée des périmètres nouveaux
en ignorant les périmètres mis en œuvre dans les 2 autres
lois.
On voit
que ces trois lois engagent un débat cohérent pour le projet
d’ensemble et que le nouveau socle de l’aménagement devient l’agglomération.
Le contexte
législatif de la loi SRU a donc eu une importance déterminante
sur le contenu de la loi.
Il a permis de l’inscrire au programme de travail du gouvernement bien que l’échéance des élections municipales s’approchât : au moment où les premiers travaux sur le contenu de la loi SRU s’engageaient, la loi relative à l’organisation urbaine et à la simplification de la coopération intercommunale et la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire venaient d’être déposées à l’Assemblée nationale. Les deux textes avaient notamment pour objectif de renforcer les compétences locales et la structuration du territoire autour des agglomérations.
Il a permis de l’inscrire au programme de travail du gouvernement bien que l’échéance des élections municipales s’approchât : au moment où les premiers travaux sur le contenu de la loi SRU s’engageaient, la loi relative à l’organisation urbaine et à la simplification de la coopération intercommunale et la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire venaient d’être déposées à l’Assemblée nationale. Les deux textes avaient notamment pour objectif de renforcer les compétences locales et la structuration du territoire autour des agglomérations.
La loi
relative à la coopération intercommunale instaurait à
cette échelle géographique des entités politiques
capables de prendre des décisions qui engagent le long terme :
aménagement urbain, meilleure répartition de l’habitat,
remodelage des banlieues, plans de circulation et de transports publics,
actions de développement économique ; c’était là
l’occasion de pouvoir préciser le contenu de ces nouvelles compétences
et de renforcer ainsi l’intérêt de créer ces nouvelles
structures ; c’était aussi l’occasion de s’appuyer sur les mécanismes
modernisés de constitution de ces structures intercommunales pour
réécrire les mécanismes de même nature qui
régissent l’élaboration des documents d’urbanisme intercommunaux.
La loi
d’orientation pour l’aménagement et le développement durable
du territoire, quant à elle, visait à définir un
meilleur équilibre entre milieu rural et milieu urbain et incitait
les collectivités locales à se regrouper pour élaborer
des projets de territoire auxquels l’Etat pourrait apporter son appui
financier. C’était là l’occasion de proposer dans la foulée
une réécriture cohérente des principes que doivent
mettre en oeuvre les documents d’urbanisme et de rebâtir des documents
de planification qui puissent, dans le long terme, traduire les projets
de territoire en règles de droit s’imposant aux politiques de déplacement,
d’habitat, de développement économique et aux droits à
construire.
Mettre en valeur, une vision du territoire, "vendre un territoire". Des notions empruntées au secteur privé (commercial).
http://www.augure.com/fr/blog/construire-marque-territoire-20150126
http://www.cap-com.org/content/construire-limage-touristique-dun-territoire-5e-rencontres-nationales-communication-et
http://www.marketing-territorial.org/article-maitriser-son-image-122032891.html
http://fr.slideshare.net/capcom/traduire-lidentit-dun-territoire-identification-valeurs-nom-et-marque-7476191
http://www.cap-com.org/content/construire-limage-touristique-dun-territoire-5e-rencontres-nationales-communication-et
http://www.marketing-territorial.org/article-maitriser-son-image-122032891.html
http://fr.slideshare.net/capcom/traduire-lidentit-dun-territoire-identification-valeurs-nom-et-marque-7476191
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